Que pense le corps médical de la cigarette électronique ?

La majorité des médecins s’accorde pour reconnaître la cigarette électronique comme une alternative moins nocive que le tabac et comme un outil utile pour aider au sevrage. Cependant, ils insistent sur la prudence à adopter pour les non-fumeurs et pour les populations vulnérables (adolescents, femmes enceintes), estimant que la vape n’est pas dépourvue de risques et nécessite un suivi médical en cas de pathologies spécifiques.

En réalité, les autorités de santé ne partagent pas la même opinion sur la cigarette électronique. Si l'OMS et le Haut Conseil de Santé Publique restent prudents et émettent des réserves, le Public Health England et l'Académie de Médecine portent un regard positif.

En 2019, dans son rapport, l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) fait preuve de réserve, estimant ne pas disposer de suffisamment de données pour recommander l'e-cigarette. Elle souligne un manque de recul et évoque un risque possible pour la santé.

En 2021, le Haut Conseil de la Santé Publique (HCSP) déclare que l’efficacité de la vape dans l’arrêt du tabac n’est pas établie. Il préconise surtout les substituts nicotiniques dits classiques tels que les patchs et les gommes.

En revanche, selon une étude médiatisée du Public Health England, l'e-cigarette apparaît comme étant à 95% moins nocive que la cigarette traditionnelle et l'Académie de Médecine reconnaît la cigarette électronique comme un outil intéressant pour réduire la dépendance tabagique.

De nombreux médecins généralistes témoignent de cas de patients qui ont cessé de fumer grâce à la vape. Cependant, ils mettent en garde contre l’usage de l'e-cigarette par les non-fumeurs et rappellent que l’objectif premier est de remplacer la cigarette traditionnelle dans une démarche de réduction des risques.

Le professeur Bertrand Dautzenberg, éminent pneumologue, défend la cigarette électronique en tant qu'alternative au tabac. Il la juge moins délétère pour les poumons, comme en témoignent ses paroles : "Les études montrent que l’usage normal d’une ecig, que nous fixons à 200 bouffées par jour, n’est pas plus dangereux que l’exposition à l’air intérieur d’une habitation pendant 24 heures "

Un autre pneumologue du nom de Frédéric Le Guillou insiste sur la nécessité de diversifier les approches pour le sevrage tabagique : patchs, gommes, vape, etc.

Nous pouvons également citer :

La vapoteuse est à la cigarette ce que le pistolet à bouchon est par conséquent à l’obus de marine.

Pr. Gérard Dubois

Tout d’abord il serait positif d’encourager les fumeurs de passer à l'e-cigarette. Il faut identifier l’ennemi principal, qui est la combustion du tabac. Et pas le tabac ou la nicotine.

Pr. Jean-François Etter

C’est cent fois moins dangereux (que le tabac). On va arrêter de se noyer dans un verre d’eau face à un lance-flamme ! Passez à la cigarette électronique !

Dr. William Lowenstein

En tant que médecin, c’est notre devoir de rassurer et d’informer. Être contre le vaporisateur personnel, c’est presque de la non-assistance à fumeur en danger.

Dr. Béatrice Lemaître

Quel est le plus nocif : la cigarette traditionnelle ou la cigarette électronique ? Voilà une question que beaucoup de vapoteurs se posent.

En fait, il faut savoir que la combustion du tabac générée par la cigarette traditionnelle entraîne la production de goudron, de monoxyde de carbone et de particules fines, principaux responsables des maladies cardiovasculaires, des cancers et de l’insuffisance respiratoire. Or la cigarette électronique, exempte de combustion, libère moins de substances nocives (métaux lourds et formaldéhyde en quantité moindre, par exemple). Par conséquent, la quasi-unanimité du corps médical considère que, pour un fumeur, l'e-cigarette est moins dangereuse.

Disposons-nous de données suffisantes pour juger des dangers de la cigarette électronique ? Voilà une question à laquelle il est difficile de répondre dans la mesure où nous manquons d’études sur le long terme. Il est vrai que la vape demeure une pratique relativement récente et les autorités de santé, comme l’OMS ou le HCSP, estiment que les données ne permettent pas d’évaluer les effets sur plusieurs décennies. Toutefois, un fait est certain : l'e-cigarette produit moins de substances nocives que le tabac.

En fait, le risque pour la santé n’est pas nul, mais il est sans commune mesure avec les risques auxquels expose la cigarette classique. Et puisque les spécialistes sont désireux d'être fixés sur la question de la nocivité de la vape, ceux-ci plaident pour la poursuite des recherches sur les conséquences respiratoires, sur les conséquences cardiovasculaires et sur les irritations potentielles sur le long terme.

Enfin, des vapoteurs s'interrogent sur l'usage de la cigarette électronique dans certaines situations médicales. Voici donc des réponses, mais, dans chacun des cas suivants, un avis médical est conseillé.

Puis-je utiliser l’e-cigarette si je suis diabétique ?

Les arômes sucrés ne contiennent pas de sucre assimilable par l’organisme et n'influent pas sur la glycémie. Cependant, un suivi médical est recommandé pour surveiller l’évolution du diabète et pour ajuster les habitudes de vape.

Peut-on fumer la cigarette électronique avant une opération ?

Avant toute intervention chirurgicale, le corps médical recommande de rester à jeun (ni nourriture ni boisson ni inhalation de produits externes) pour limiter les risques lors de l’anesthésie. Evitez donc de vapoter durant les heures précédant l’opération, sauf consigne contraire émise par l’équipe soignante.

Peut-on utiliser une cigarette électronique avant une prise de sang ?

Si vous devez rester à jeun, il est préférable de ne rien ingérer, même sous forme de vapeur.

Puis-je utiliser l’e-cigarette si je suis atteint d’emphysème ?

Pour les personnes souffrant d’emphysème ou de BPCO, l’arrêt du tabac est une priorité absolue et la vape constitue un moyen d'y parvenir. Cela dit, la vapeur, bien que moins irritante que la fumée, peut troubler les voies respiratoires. C'est pourquoi un suivi pneumologique est essentiel pour évaluer les risques et pour choisir la meilleure stratégie de sevrage.

Quels sont les risques liés à la cigarette électronique pour les asthmatiques ?

L’inhalation de toute forme de vapeur peut irriter des bronches déjà fragiles, mais la vape reste moins aggravante que le tabac. Pour en savoir davantage, rapprochez-vous d'un pneumologue pour un suivi personnalisé.

Lucas Benaudreau

Responsable du blog de Vapoter, je vous accompagne pour arrêter de fumer avec la cigarette électronique. Dans mes articles, je m’adresse autant aux débutants qu’aux experts de la vape, en proposant des tests de e liquide, des actualités et des conseils pratiques. Mon ambition ? Apporter des informations précises et accessibles pour guider chaque vapoteur vers une expérience réussie et une vie sans tabac.